Mein Artikel „Le jaune de la discorde – Emmanuel Macron et les mouvements identitaires face à la crise des Gilets jaunes“ (p. 87-106) ist erschienen in:
Issel-Dombert, S. and A. Wieders-Lohéac (Eds.). Die Krise als Krieg. Weltanschauungs- und Wortkampf populistischer Bewegungen in Krisenzeiten, München: AVM.
Textausschnitt (p.88) :
„A l’origine, les manifestations étaient dirigées contre le gouvernement d’Emmanuel Macron. Mais avec le temps cette protestation verticale (Decker 2006), par sa hiérarchie peu claire et ses formulations en partie vagues, s’est transformée aussi en une protestation horizontale. Le thème de l’immigration qui n’a pas joué un rôle primordial au début a été de plus en plus introduit dans le débat. On peut maintenant spéculer dans quelle mesure le mouvement a été infiltré. Dans la presse, mais aussi au sein du gouvernement, les Gilets jaunes ont été décrits comme des « militants aguerris »(Bonelli 2019) qui n’ont même pas peur de « casser et tuer » (Goosz 2018), ce qui ne correspond pas tout à fait à l’image initiale du mouvement pacifique en question, mais témoigne de profonds changements internes.
D’un point de vue linguistique, ce mouvement reste difficile à analyser, car de vrais dirigeants étaient longtemps absents ou agissaient en secret, il s’agit d’un mouvement qui « n’appartient à personne et à tout le monde. Il est l’expression d’un peuple qui, depuis quarante ans, se voit dépossédé de tout ce qui lui permettait de croire à son avenir et à sa grandeur » (Halimi 2019).
Puisqu’une approche directe en analysant des discours des Gilets jaunes au moment de la rédaction de cet article ne semble pas possible, la crise actuelle en France sera examinée dans cette contribution sous deux angles : d’une part, nous nous pencherons sur les stratégies linguistiques d’appropriation d’une crise par les courants populistes de l’extrême droite, d’autre part nous analyserons les réactions du président français Emmanuel Macron face à ce grand défi.“